(Jean-Jacques Goldman)
C'est un pays que je ne connais pas.
C'est une âme que j'emporte à chacun de mes pas.
Des goûts, des arômes, un pays fantôme
Des mots, des silences, mes chansons d'enfance.
Il a coulé dans mes veines autant que mon sang.
Des photos, des ombres, des noms et des nombres
Entre russe et perse, un goût de planète
Si loin de mon île, loin de mes jours et pourtant...
Je les connais, ces montagnes et toutes les rues d'Erevan
N'était-ce qu'en rêve, comme on se passe une flamme?
C'est un pays que je ne connais pas.
C'est une âme que j'emporte à chacun de mes pas.
Des feux, des départs, des adieux, des gares.
Toute notre histoire dans chaque mémoire.
Dans nos maisons la fraternité des exilés.
Des prénoms fidèles, Sevan, Isabelle.
Des lettres étranges, des croix et des anges.
Je ne sais rien de tout ça mais tout m'est familier.
Je les connais, ces campagnes, j'ai gravi le mont Ararat.
N'était-ce qu'en rêve, une image, un lointain mirage?
C'est un pays que je ne connais pas.
C'est une âme qui me porte à chacun de mes pas.
C'est un pays que je ne connais pas.
Une histoire que j'emporte à chacun de mes pas.
C'est un passé qui nous rattache là-bas, un matin, j'irai pour de vrai.
Ce sera avec toi, avec toi.