Au clair de la lune, ha ha ha... ma chandelle est morte.
J'ai fait pleurer ma plume, car la douleur était trop forte, cousin.
Du fond du coeur en toute sincérité, à bon entendeur j'dédie ces vers aux gens conscients d'la réalité.
J'parle d'celle qu'on a vécu, celle qu'on vit, celle qu'on vivra certainement si on survit.
Si tu tiens l'coup, encaisse tout les coup d'la vie, profond dégoût, tristesse qui aliment l'appétit,
L'envie d'réussir, bâtir un truc solide pour l'avenir,
Soulager les peines de ta mère qui s'inquiète que pour ton devenir,
Se repentir, du sens interdit revenir, devenir quelqu'un, pouvoir mourir avec le sourire,
Venir au monde pour en partir, ainsi ça n'a aucun sens,
Étions-nous mal partit afin d'mieux finir notre existence?
La paix de malheur ce doit être en convalescence.
Guérir cent cicatrices d'un bonheur qui lui apaise ta conscience.
Sèche tes larmes fatales toutes les vies ont la prudence,
Ou noie ton mental dans la défonce pour t'éloigner d'tes chances, d'tes rêves.
Faut qu'j'me relève, faut qu'j'tourne la page pour ma propre délivrance,
Parce qu'au fond j'me sent pris en otage par la souffrance.
Faut qu'j'fasse ma base dans les pieds d'l'espoir, pour sortir de là,
Faut qu'j'me casse, faut qu'j'laisse des traces qui n's'enlèvent pas à pas.
J'prends le hardcore cette vie comme il vient,
Mais j'ignore totalement comment l'juge y intervient.
J'parviens, à garder la tête haute, pis j'ai pas à m'plaindre par rapport à d'autres,
Parce que par rapport à d'autres j'ai compris plus tôt. Aussitôt, résonne les miens,
Car dans mon ghetto, le bien n'a pas de tréteaux.
Le monde appartient aux gens qui s'lèvent tôt,
Nous on s'lève tard pour prendre c'qui appartient aux gens qui s'couchent tôt.
On a pas l'choix la société en a fait une contrainte,
Pis tu n'es perdant qu'si tu parle trop ou laisse tes empreintes.
Ensemble même plus la craintes, la prison ça fait plus peur,
À l'extérieur ça galère presqu'autant qu'à l'intérieur.
Ca joue sur l'système nerveux, mais à force on s'y habitue.
On deviens d'plus en plus nerveux, féroce, jusqu'à c'qu'on s'tue.
Une autre manière de gâcher ça vie, dans d'mauvaises péripéties,
Qui colorient ton caractère, ton esprit s'endurcit.
Ainsi, tu agis comme tu n'aurais jamais voulu, de fierté tu recule devant rien.
Le mal s'accentue, prend de grande proportion.
Attention dans la rue, y'a des gens sous tension qui discutent plus c'est révolu.
Personnalité superflu dont l'affection a fait abandon.
Sa vit conclu qu'il faut tout niquer avant Armaggedon.
J'demande pardon au tout puissant de ne pas remplir ma mission,
D'en être conscient et sur c'morceau en dégager l'émotion.
Sachez qu'j'fais pas semblant d'être un mauvais garçon,
Sinon ça serait flagrant dans le feu de l'action.
De mes ancêtres à mes parents entouré d'mes frères et soeurs,
La république islamique dans les Comores j'dirais le mythes et ces valeurs.
Comprends pourquoi j'les défendrais jusqu'au bout,
Comprends pourquoi j'préfère mourir debout, que vivre à genoux.
Mon bled les Comores, l'Afrique mon continent,
Ça vient du fond du coeur j'suis pas là pour faire semblant.
On sait c'qu'on veut, on sait où on va, on sait d'où on est, on sait qui on est, et on sait où on est.
J'te dis qu'on sait c'qu'on veut, on sait où on va, on sait où on est, on sait qui on est, on sait qui on naît.
Mon grand père à combattu pour la France, j'en ai eu la nationalité,
Mais quand même nique sa mère la France, où on t'étire les papiers, mais servent pas à circuler en BM.
Franchement j'ai pas d'amour pour ce pays qui nous voit ramper,
Me tremper dans la merde, me pousser au bord du gouffre.
Car je suis d'la résistance ils mettent la pression, afin qu'j'm'étouffe,
Mais j'préserve mon dernier souffle car j'suis un rebelle survivant,
Lutter de l'humour noir reflet du mauvais bon vivant.
Chaque jour un autre jour car j'suis encore vivant,
L'amour m'a rayé d'son parcours j'suis comme un mort vivant.
Je sais qui j'suis d'où j'viens j'en ai l'animal instinct,
Je sais où j'suis où j'vais j'essaie d'conjuguer mon destin.
On devine pas c'qu'il nous réserve mais tout d'même j'conserve ma dignité, me contente de jouer en réserve.
J'suis pas des sélectionnés, mais des grands abonnés, la vie en citée, condamné pour ramer,
Saigner, s'entre-tuer au lieu de s'aimer, pour que l'état récolte ce qu'il a si longtemps semé.
Parsemé de haine, empoisonne tout une marée humaine, juge par toi-même.
Quand les juges t'emprisonnent c'n'est pas à eux qu'ça fait d'la peine.
J'estime que ces gens là ne sont pas mieux que moi,
Des êtres humains comme moi venus au monde d'la même manière que moi,
La différence c'est qu'ils sont blanc et moi j'suis renoi.
Ils ont la chance de n'pas avoir sauté les mêmes obstacles que moi,
C'n'est pas la même culture ni les mêmes histoires que moi, c'n'est pas la même foi,
Ils croient pas au même dieu que moi, on voit qu'ils mangent pas le même pain que moi,
Parlent pas l'même langage que moi, dégagent pas la même rage que moi.
J'déclare qu'jusqu'à la mort j'vous f'rais la guerre,
À c'que j'sache ce n'est pas Dieu qui bous envoi pour gouverner sur Terre.
De plus vos systèmes halam influent sur mon bien-être,
J'pourrais jamais être honnête tant qu'vous rest'rez malhonnêtes.
C'est clair et net esclave de personne j'ai pas à m'soumettre,
Héalabi m'a pas fait naître pour qu'j'devienne votre marionnette.
J'triche dans votre jeu, faut des sous pour s'casser d'ici, si d'ici là j'décède,
J'tiens à c'qu'on m'enterre pas ici mais on m'enterre auprès d'mes ancêtres dans mon bled, mon village.
Ceux qui m'aiment ne pleurez pas car j'n'étais que d'passage.
Dans c'monde, tu réalis'ra à quel point j'étais un sacré bonhomme,
J'suis toujours brave, régulier, jusqu'à c'que mon heure sonne.
J'suis arrivé seul, et mon départ s'fera seul, seul,
Le tout puissant sait quand comment mon âme décollera du sol.
Issus des maisons d'taule de Ganidja, j'rêve de mettre fin à ce cauchemar sous un parasol,
Qui cache nos bagnoles de la misère qui nous colle, à la peau.
Le ghetto là ou tu jongle avec ta place en taule. Rabza négros tous dans les halls,
C'est la règle la bas tousse tous picolent. La réalité ça craint mais tous on en rigole.
On cherche le pactole pour changer d'protocole, échanger les rôles,
Que les riches deviennent pauvres ce s'rait drôle. (ha ha ha...)
Ici les choses s'ressemblent, l'illusion du passé s'ressent.
Pour toutes les générations sacrifiées j'représente.
Au m.i.c j'balance mon inspiration d'l'atmosphère.
Ca m'concerne, j'rap de conspiration avec mes frères.
K'1 Fry Mafia Comoria équipe sans pitié, la tienne devant la mienne c'est même pas trois quart d'la moitié.
J'rend mes amitié, à mes potos, la famille, et j'ai c'qu'i' faut pour les fachos et les ennemis,
Les médisants qui comprennent rien, me jalousent, alors qu'j'ai rien, hypocrites,
Si t'es est un s'te plais évite de m'serrer la main.
Sur le terrain j'suis Rohff, à la fois Housni, si tu veux m'test, d'un seul geste, j't'expliqu'rais ma vie.
Mon réflexe commettra certainement l'interdit, j'me sens tellement gentil qu'c'est toi qui cherche les ennuis.
L'ennemi, ça s'repère pas à la tête mais au regard, j'ai donc contrecarré la méprise même dans le noir.
Si tu fais un sourire laisse moi en rire un rapport, paranoïaque sur les bords, j't'en prie, bienvenue à bord.
Mon bled les Comores, l'Afrique mon continent, ça vient du fond du coeur j'suis pas là pour faire semblant.
J'ai laissé mon stylo pleurer ma haine, les quelques joies,
Les peines, la vertu, le vécu, la mama, les problèmes.
Pour ceux incarcérés victimes du système, pour tout les cousins cousines, les types des HLM.
Appelle ça le blues du ghetto, la Mafia Africaine, dédicace à tous mes potos.
Moi j'vais t'infecter de quoi s'injecter, de tous suspecter,
L'escalade l'échelle de la violence pour c'faire respecter.
C'est pas pour m'la raconter, mais j'suis en place à n'importe quelle heure,
J'suis une fierté qui sait comment motiver ma peur.
D'la pure sensation qui prend tout être humain,
Si t'as pas peur c'est qu't'as pas d'coeur dans l'corps, tu dois être Martien.
Tu crois p't'être qu't'es l'homme le plus hardcore du monde.
A l'heure qu'il est, tu prends tes rêves pour une réalité mais dans ton rêve tu vas t'faire en...
Entre donc dans rien si t'as eu l'respect s'esquive la colère.
Pendant qu'derrière ton vice ton aspect j'risque de tout foutre en l'air.
Mauvais présage comme un éclair, mes nerfs lâchent,
Ça dégénère comme l'orage qu'arrive éclair d'abord un démarrage.
J'ai la rage, mais un coeur.
Clin d'oeil, à ceux qui en ont, les cas sociaux qui gambergent et qui savent où ils vont.
Moi j'm'adresse aux vrais bonhomme j'm'en moque des imitations,
Ces cons qui vivent que pour la réputation.
Mes rimes émergent du bon, malgré qu'le mal en fait sous l'son.
Dévierge l'insensibilité, fait preuve de réflexion, une forte personnalité,
J'ai des défauts mais tout d'même des qualités.
J'ai appris qu'la force de l'homme n'était pas du physique, mais d'la vertu ou d'la moralité.
Parce que des fois on est tellement dégoûté,
Qu'on s'laisse emporter et plus rien peut nous arrêter.
Sache qu'après c'que t'auras fait tu vas r'gretter. Dis-moi gros, ça t'est pas d'jà arrivé?
La vie elle est dure t'as vu, mais faut s'adapter hein!
Faut plus qu'j'sois en échec, faut qu'j'blanchisse mon cash, signe des chèques, hein!
Trouver l'âme-soeur, pleurer propre, hechek hein!
Dédicace à toi qui m'écoute là, toute ta mi-fa, sache mon coeur t'a mit la hagla, autant qu'la habla!
J'suis un mec de rue qu'est là pour honorer les siens, générations confondues, du plus jeune aux anciens.
Ils ont d'la peine pour nos frères et soeurs qui purgent des peines,
Parce que quand i' r'viennent c'est toujours la même, rengaine.
C'est grave comme le système nous ken, faut qu'on trouve une solution à nos problèmes, quoi qu'il advienne.
Pour ta gouverne, j'envisage de retourner dans mon pays,
Pour m'décrasser, purifier l'esprit, parce que la France m'a façonné,
M'a nourri de beaucoup trop de mal, beaucoup trop de haine, m'a pourri.
Pour tout ceux qui s'trouvent dans l'même cas que moi, pour ceux qui souffrent plus que moi, dédicace à toi.
Tout ceux qui sont parti, qui ont franchi le seuil de l'extrême. Inch'Allah pour l'paradis.
Moi j'vois loin, j'vois trop loin. Ecoute-moi bien cousine, cousin. J'suis pas là pour faire semblant, écoute...
Comme chaque chose arrive à son terme, il est temps que mon récit en fasse de même.
Soit hardcore pour oim, apprécie cette musique, ce thème, que ta conscience, s'en serve de lanterne...
C'est toute l'amertume, la misère, qui coule dans mes veines,
Me consterne, appelle ça le blues, des citées HLM...
Dédicace à la Mafia Africaine... à Lasso... MS, Mista Flo...
Tous mes frères victimes du système... De fleury, Nanterre...
Bois d'Arcy, Frêne, les promène, hun!... Mes deux p'tits frères...
Jaloud et Ibal, je vous aime de tout mon coeur... Ma p'tite soeur...
ma perle, ma princesse... Samira...
Aux zaringo... à ma mère... seule maison de ma peine... que j'ai tant fait pleurer...
Excuse-moi... j'regrette... Du fond du coeur... Je t'aime... J'vous laisse...