Otage, otage
Je vis à la merci des aiguilles
de l'écume du temps
Otage, otage
Rouillent les os calcifiés
qui avant savaient me porter
Otage, je vis à la merci des aiguilles
S'arracher la mémoire jusqu'au cœur
Pour ne plus savoir d'où vient la peur
Encadrer le passé pour se prouver
qu'un jour on a cru vivre
Mes rides comme des trophées
La preuve qu'un jour j'ai existé
Mes rides comme des trophées
La preuve qu'un jour
J'étais l'enfant qui croyait, qui croyait
Puis qui s'est fâché avec le temps
J'étais l'enfant qui croyait, qui croyait
Puis qui s'est fâché avec le temps
Pour s'évader
Quand j'aurai dévoré jusqu'au moignon
La main fertile qui m'a nourri
Le bras froid, je ne me réveillerai pas
J'aurai suivi la horde
Mes rides comme des trophées
La preuve qu'un jour j'ai existé
Mes rides comme des trophées
La preuve qu'un jour
J'étais otage
Otage, otage
Le future comme seule fortune
Je suis l'otage du temps
La preuve qu'un jour
J'étais l'enfant qui croyait, qui croyait
Puis qui s'est fâché avec le temps
J'étais l'enfant qui croyait, qui croyait
Puis qui s'est fâché avec le temps
Pour s'évader
Aaaah s'évader
Aaaah s'effacer
J'étais l'enfant...
Qui croyait, qui croyait
Puis qui s'est fâché avec le temps
J'étais l'enfant qui croyait, qui croyait
Puis qui s'est fâché avec le temps
Avec le temps.